Après son triomphe à Paris en 2014 au théâtre du Châtelet, la comédie musicale An American in Paris s’installe à Londres au Dominion Theatre. La troupe a donné ce week-end ses premières représentations enthousiasmant le public venu l’applaudir. L’occasion de revenir sur l’histoire de cette comédie musicale qui fut l’un des plus grand succès de la Metro-Goldwyn-Mayer.
Voici donc 8 faits et anecdotes autour du tournage du film sorti en 1951…
Le film aux six Oscars !
- L’histoire du film commence à Paris un jour de 1949 lors d’une … partie de billard ! Arthur Freed le producteur est un grand amateur de billard et avait pour habitude d’y jouer chaque samedi avec Ira Gershwin, parolier et frère du très célèbre compositeur George Gershwin disparu en 1937. C’est à cette occasion que Freed soumet l’idée d’utiliser le poème symphonique de Georges Gershwin, An American in Paris, pour le ballet final d’un film du même nom.
- An American in Paris reçoit six Oscars en 1952 : celui du meilleur film, du meilleur scénario, des meilleurs costumes, de la meilleure musique, de la meilleure image et de la meilleure direction artistique, un joli palmarès qui le fera entrer dans la légende !
Paris en Californie
- Malgré le désir de Gene Kelly de tourner le film à Paris, c’est finalement dans les studios de la MGM, en Californie, que la ville lumière est recréée avec les quais de Seine qui donnèrent du fil à retordre aux décorateurs. Les producteurs eurent des difficultés à obtenir les autorisations de prises de vue en France.
Un final d’une incroyable audace
- La séquence du ballet final est un moment culte du film et reste encore aujourd’hui une référence dans le monde de la comédie musicale mais c’est aussi une scène qui aura nécessité énormément d’efforts. Cette scène a tout simplement failli ne jamais voir le jour. Les financiers de la MGM se sont d’abord opposés au tournage de ce ballet au budget de 500 000 dollars ! Imaginez qu’en plus des décors faramineux, plus de 200 costumes sont commandés pour cette seule séquence dont les différents tableaux doivent faire référence à l’univers de grands maîtres de la peinture tels que Manet, Toulouse-Lautrec ou Van Gogh.
- Le ballet de 20 minutes qui ne comporte ni parole ni chanson, figure parmi les scènes de danse ininterrompues les plus longues de toute l'histoire d'Hollywood. Il aura nécessité six semaines de répétitions à Gene Kelly pour la mise au point des chorégraphies laissant ainsi le temps à Vincent Minnelli de tourner un autre film !
La French touch !
- Le producteur Arthur Freed était désireux d’offrir le rôle de Lise à une authentique française et fait passer un bout d’essai à la jeune Leslie Caron. Née en France en 1931 de père français et de mère américaine, Leslie Caron est découverte par Gene Kelly qui assiste à une représentation du Ballet des Champs Elysée dont elle fait partie. Il l’engage pour An American in Paris bien qu’elle n’ait encore jamais tourné de film… elle sera ensuite propulsée au rang de star de la MGM et tournera deux autres films avec Vincente Minnelli : Histoire de trois amours en 1953 et Gigi en 1958.
- Jean Sablon et Maurice Chevalier auraient été pressentis pour interpréter le rôle d'Henri Baurel. Mais c'est finalement Georges Guétary qui fut engagé après avoir été remarqué dans un spectacle de Broadway.
Anecdote de tournage
- En 1950, le cinéma hollywoodien était régi par un code de moralité très stricte imposé par ses propres dirigeants, le code Hays. Dans son livre, Une Française à Hollywood Leslie Caron écrit que son solo dansé sur une chaise au début film rencontra des « problèmes de censure », l’équipe dut alors en recommencer le tournage !
La comédie musicale An American in Paris est à découvrir jusqu’au 30 septembre 2017 au Dominion Theatre, 268-269 Tottenham Court Rd, London W1T 7AQ.