Si vous avez aimé Dirty Dancing, Strictly Ballroom vous ravira. On retrouve ici le film de Baz Luhrmann sorti en 1992. Un scénario à l’eau de rose, une romance prévisible en somme qui ne pourra que faire du bien au moral.Scott Hastings est un danseur émérite dont la voie semble toute tracée. Pourtant, ce dernier se sent enfermé dans les règles strictes des compétitions régies par la Fédération. Suite à un concours où le jeune danseur se permet quelques libertés, il est abandonné par sa partenaire trois semaines avant le grand prix Pan Pacific. Il se retrouve alors contraint de faire équipe avec Fran, danseuse débutante et quelque peu maladroite qui parviendra contre toute attente à se montrer à la hauteur.
Le spectateur entre dans l’histoire au son de la voix de Will Young dans le rôle de Wally Strand, principal choriste du show qui a quelque peu peiné à nous séduire. Ce dernier nous guide à travers la romance de Scott (Jonny Labey) et Fran (Zizi Strallen) tout au long du show. Les acteurs principaux ne chantent pratiquement pas. A notre grand regret, cela impacte la dynamique globale du show ce qui nous laissera un peu frustrés !
La magie opère malgré tout sur le célèbre titre « Time after time » alors que Scott apprend à Fran les premiers pas de danse. Toute la troupe chante, et transportés par cet air mélodieux on se plait à regarder cette chorégraphie bien huilée exécutée avec grâce. Il faut le dire, ces deux là font la paire.
Il émane sans conteste un charme fou de Jonny Labey, charismatique, toutes ses chorégraphies sont réalisées avec prestance. Zizi Strallen interprète aussi bien la jeune fille maladroite, mal dans sa peau que la danseuse épanouie. Une jolie transformation que l’on suit au travers des nombreuses danses du couple sur de grands classiques musicaux. Bily Idol, Aretha Frankin, Davis Bowie ou encore The Police, les références ne manquent pas !
Les clins d’œil à diverses danses latines sont nombreux, du Cha Cha en passant par la Rumba jusqu’au Paso Double, le show nous en met plein les yeux. Sans oublier la fabuleuse scène de Flamenco exécutée par Fernando Mira (Rico). Les costumes colorés de Catherine Martin ne laissent rien au hasard. Les robes de bal virevoltent, les vestes scintillent et soulignent les courbes parfaites des danseurs sublimant ainsi les chorégraphies précises et gracieuses de Drew Mcconie.
Enfin, la mise en scène et les décors sont réussis. De la salle de danse, terrain de prédilection de Scott à l’ambiance hispanique de la maison de Fran, le show propose une scénographie soignée et agréable à regarder. En témoigne la scène dans laquelle dansent Scott et Fran sur le toit des studios, illuminé de toute part par un grand panneau publicitaire Coca Cola.
En conclusion, Strictly Ballroom est pour sûr un bon divertissement, à vous de voir maintenant s’il se classe parmi ceux à voir et à revoir !
Au Piccadilly Theatre jusqu’au 20 octobre 2018.
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